Par: Charlotte Stiévenard Suivre. La GrÚce pourrait accueillir cette année prÚs de trois fois sa population. On parle beaucoup des aspects
Cet article fait partie de la sĂ©rie 1. Quand le juge Felice Casson a dĂ©voilĂ© le Gladio⊠»2. Quand le Gladio fut dĂ©couvert dans les Ătats europĂ©ens⊠»3. Gladio Pourquoi lâOTAN, la CIA et le MI6 continuent de nier »4. Les Ă©gouts de Sa MajestĂ© »5. La guerre secrĂšte, activitĂ© centrale de la politique Ă©trangĂšre de Washington »6. La guerre secrĂšte en Italie »7. La guerre secrĂšte en France » 8. La guerre secrĂšte en Espagne »9. La guerre secrĂšte au Portugal »10. La guerre secrĂšte en Belgique »11. La guerre secrĂšte aux Pays-Bas »12. La guerre secrĂšte au Luxembourg »13. La guerre secrĂšte au Danemark »14. La guerre secrĂšte en NorvĂšge »15. La guerre secrĂšte en Allemagne » Le roi Constantiin II et la junte militaire lors du coup dâĂtat de 1967. Sous les ordres du dictateur fasciste Benito Mussolini, les troupes italiennes tentĂšrent dâenvahir la GrĂšce en 1940, mais elles furent repoussĂ©es par une rĂ©sistance populaire massive. LâannĂ©e suivante, Hitler, qui ne voyait pas dâun bon Ćil la dĂ©faite du Duce, dĂ©cida dâenvoyer ses soldats qui conquirent le pays et le placĂšrent sous le contrĂŽle des puissances de lâAxe. Les Grecs nâavaient cependant pas dĂ©posĂ© les armes et, pendant toute la durĂ©e de la guerre, lâarmĂ©e allemande, qui devait lutter contre une rĂ©sistance acharnĂ©e, eut beaucoup de mal Ă garder le contrĂŽle du pays. Comme en Italie et en France, les mouvements de rĂ©sistance Ă lâoccupation fasciste Ă©taient dominĂ©s par la prĂ©sence des communistes. ELAS, lâArmĂ©e Populaire de LibĂ©ration, avait Ă©tĂ© fondĂ©e Ă lâinitiative du parti communiste grec KKE quelques mois aprĂšs lâinvasion allemande. Elle rassemblait des partisans issus de toutes les sensibilitĂ©s de gauche et des femmes ainsi que des ecclĂ©siastiques, dont mĂȘme quelques archevĂȘques, combattaient dans ses rangs. LâEAM, lâaile politique dâELAS Ă©tait elle aussi dominĂ©e par les communistes. Sur les sept millions dâhabitants que comptait alors la GrĂšce, deux millions Ă©taient membres du parti EAM, tandis que 50 000 Ă©taient des combattants actifs dâELAS. ELAS Ă©tait la bĂȘte noire des nazis et tentait avant tout de leur reprendre le contrĂŽle du pays. Pour ses opĂ©rations, lâArmĂ©e de LibĂ©ration recevait lâappui du SOE britannique dont les officiers apportaient leurs conseils aux rĂ©sistants grecs sur le terrain et leur fournissaient armes et munitions. De nombreuses amitiĂ©s furent tissĂ©es entre les combattants dâELAS et les agents de liaison du SOE. Mais les frĂšres dâarmes durent subitement se sĂ©parer quand le Premier ministre Winston Churchill dĂ©cida en mars 1943 de cesser de soutenir ELAS, craignant quâaprĂšs la dĂ©faite de lâAxe, la GrĂšce passe sous le contrĂŽle des communistes. Churchill envoya secrĂštement son ministre des Affaires Ă©trangĂšres Anthony Eden auprĂšs de Staline en octobre 1943 afin de procĂ©der au partage des Balkans. Lâaccord, scellĂ© Ă Yalta, laissait aux Ătats-uniens et aux Britanniques le champ libre en GrĂšce et prĂ©voyait le passage de la Roumanie et de la Bulgarie sous contrĂŽle soviĂ©tique. Dans le but de rĂ©duire lâinfluence des communistes et des socialistes grecs, Londres prĂ©voyait de rĂ©installer au pouvoir lâancien roi de GrĂšce qui dirigerait le pays avec lâaide dâun gouvernement conservateur. La directive du Foreign Office, le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres britannique, du 20 mars 1943, mentionnant ce revirement prĂ©cise que le SOE devrait systĂ©matiquement se tourner vers les groupes disposĂ©s Ă soutenir le roi et le gouvernement et faire bien comprendre aux mouvements antimonarchiques que le roi bĂ©nĂ©ficie du soutien du gouvernement de Sa MajestĂ© ». [1] Seulement le souverain nâĂ©tait pas vĂ©ritablement populaire dans le pays, Ă cause notamment de son choix de collaborer avec le dictateur fasciste Metaxas. InspirĂ© par Hitler et Mussolini, Metaxas avait instaurĂ©, vers la fin des annĂ©es 1930, le salut fasciste, bras droit tendu vers lâavant, ainsi quâune police secrĂšte particuliĂšrement brutale. Cependant, Londres poursuivait sa politique de soutien aux conservateurs et, en octobre 1943, le Foreign Office alla jusquâĂ envisager une vĂ©ritable politique visant Ă attaquer et Ă affaiblir lâEAM par tous les moyens disponibles », une stratĂ©gie qui fut finalement abandonnĂ©e car jugĂ©e susceptible de compromettre les chances de prendre lâavantage militairement et de sâavĂ©rer contre-productive en renforçant la lĂ©gitimitĂ© politique de lâEAM ». [2] George Grivas ÎΔÏÏÎłÎčÎż ÎÏÎŻÎČα Le revirement des Britanniques fut un vĂ©ritable choc pour les membres dâELAS qui commencĂšrent Ă ĂȘtre la cible de chasses Ă lâhomme menĂ©es par dâanciens collaborateurs pro-nazis et des unitĂ©s spĂ©ciales dâextrĂȘme droite appuyĂ©es par les Britanniques comme les groupes X du soldat chypriote George Grivas. Churchill, qui observait la scĂšne Ă distance, remarqua toutefois que les groupes X, incapables de susciter lâadhĂ©sion populaire, ne comptĂšrent guĂšre plus de 600 membres, et quâELAS constituait donc toujours la principale force de guĂ©rilla du pays. Câest dans ce contexte que le Premier ministre britannique dĂ©cida fin 1944 de prendre des mesures supplĂ©mentaires pour empĂȘcher les communistes grecs dâaccĂ©der au pouvoir. Il donna lâordre de crĂ©er en GrĂšce une nouvelle armĂ©e secrĂšte dâextrĂȘme droite. Comme lâĂ©crivit le journaliste Peter Murtagh une nouvelle unitĂ© fut créée au sein de lâarmĂ©e grecque, qui fut appelĂ©e tour Ă tour Brigade Montagnarde Grecque, Force dâIntervention HellĂ©nique ou LOK, son acronyme en grec Lochos Oreinon Katadromon ». Conçue comme une arme contre les communistes et les socialistes, lâunitĂ© Ă©tait interdite Ă tous ceux dont la sensibilitĂ© politique oscillait entre le conservatisme modĂ©rĂ© et la gauche vĂ©ritable. Sous la supervision des officiers britanniques appliquant les ordres exprĂšs de Churchill, lâunitĂ© fut constituĂ©e de royalistes et dâantirĂ©publicains. » [3] Alexandre Papagos ÎλÎΟαΜΎÏÎż ΠαÏΏγο Le marĂ©chal Alexandre Papagos fut choisi pour ĂȘtre le premier directeur de la LOK et, avec le soutien des Britanniques, il entreprit de recruter des militants dâextrĂȘme droite et de combattre ELAS. [4] Alors que lâArmĂ©e de LibĂ©ration Populaire devait lutter Ă la fois contre lâoccupant nazi et contre la Force dâIntervention HellĂ©nique, Churchill craignit le scandale qui risquerait dâĂ©clater sâil devait ĂȘtre rĂ©vĂ©lĂ© Ă la population britannique que Londres soutenait secrĂštement les fascistes en lutte contre les communistes grecs. En aoĂ»t 1944, il ordonna donc Ă la BBC de ne faire aucune mention dâaucune sorte » dâELAS en traitant de la libĂ©ration de la GrĂšce. [5] Mais quelques semaines plus tard, la rĂ©sistance grecque parvint finalement Ă vaincre lâoccupant allemand et Hitler fut contraint de retirer ses troupes du pays. Winston Churchill exigea immĂ©diatement que la rĂ©sistance dĂ©pose les armes, ce quâELAS Ă©tait disposĂ©e Ă accepter Ă condition que son dernier ennemi, la LOK, en fĂźt autant. Le massacre de la place Syntagma La Grande-Bretagne refusant que lâarmĂ©e secrĂšte rende les armes, lâEAM organisa Ă AthĂšnes une vaste manifestation dĂ©mocratique pour dĂ©noncer lâingĂ©rence britannique dans les affaires politiques de la GrĂšce dâaprĂšs-guerre. Celle-ci eut lieu le 3 dĂ©cembre 1944, soit six semaines Ă peine aprĂšs le dĂ©part des forces dâoccupation allemandes. Les organisateurs de la manifestation avaient bien prĂ©cisĂ© leur intention de sâopposer aux Britanniques par des moyens pacifiques, la marche de protestation devant ĂȘtre le prĂ©lude Ă une grĂšve gĂ©nĂ©rale. Peu aprĂšs 11 h 00 ce matin-lĂ , un groupe de 200 Ă 600 manifestants investit la place Syntagma, qui donne sous les fenĂȘtres du Parlement. Ce petit groupe, constituĂ© pour partie de femmes et dâenfants rassemblĂ©s dans une ambiance festive, devait ĂȘtre rejoint par une foule de 60 000 personnes qui avaient Ă©tĂ© retardĂ©es par des barrages policiers. Tandis que les quelques centaines de personnes sâavançaient sur la place, une rangĂ©e dâhommes en armes, constituĂ©e de policiers et de miliciens, parmi lesquels figuraient vraisemblablement des membres de la LOK, se dressa sur leur passage. Des soldats britanniques et des policiers Ă©quipĂ©s de mitraillettes avaient pris position sur les toits alentour. La tension Ă©tait palpable. Lâordre fut donnĂ© de tirer sur ces enfoirĂ©s » et la manifestation pacifique tourna soudain au bain de sang. Une pluie de balles sâabattit sur les manifestants qui se dispersĂšrent dans toutes les directions. DâaprĂšs des tĂ©moins, la fusillade dura prĂšs dâune heure. 25 manifestants trouvĂšrent la mort, dont un enfant de 6 ans, et 148 autres furent blessĂ©s. Quelques minutes plus tard, le cortĂšge principal arriva sur les lieux. Faisant preuve dâun calme et dâune retenue Ă©tonnants, les 60 000 manifestants se rassemblĂšrent dans la solennitĂ© et le recueillement autour des dĂ©pouilles de leurs camarades abattus. Sur les banniĂšres souillĂ©es du sang des morts, les slogans demandaient la fin de lâingĂ©rence britannique dans les affaires grecques. De nombreux manifestants brandissaient des drapeaux Ă©tats-uniens et grecs, dâautres le drapeau rouge du socialisme. TrĂšs peu arboraient lâUnion Jack. Ă Londres, Churchill dut affronter la colĂšre des Communes qui demandaient des explications sur les atrocitĂ©s commises Ă AthĂšnes. Tout en reconnaissant le caractĂšre choquant » des faits, le Premier ministre britannique qualifia nĂ©anmoins de stupide la dĂ©cision de faire dĂ©filer autant dâenfants dans une ville remplie dâhommes en armes. Le rĂŽle de lâarmĂ©e secrĂšte dâextrĂȘme droite dans le massacre de la place Syntagma ne fit lâobjet dâaucune enquĂȘte. [6] Suite Ă cette dĂ©monstration de force, les Britanniques restaurĂšrent la monarchie en GrĂšce et obtinrent dâELAS que celle-ci rende les armes en Ă©change de la promesse dâĂ©lections nationales dĂ©mocratiques, lesquelles eurent lieu en mars 1946. Le parti communiste grec et le centre gauche ayant pris la dĂ©cision maladroite de boycotter les urnes pour protester contre lâoccupation du pays par les Britanniques, la droite remporta une victoire sans appel. On assista dĂšs lors Ă une succession de gouvernements fantoches de droite Ă la botte de Londres. Convaincu que la GrĂšce ne manquerait pas de tomber sous lâautoritĂ© brutale de Staline si la gauche grecque accĂ©dait au pouvoir, le gouvernement continua Ă ordonner lâarrestation des membres dâEAM dont beaucoup furent torturĂ©s dans les camps de prisonniers de sinistre mĂ©moire, bĂątis sur les Ăźles grecques. En 1945, la plupart des Ătats cĂ©lĂ©brĂšrent la fin de la Seconde Guerre mondiale et, afin dâĂ©viter quâune telle tragĂ©die ne se reproduise Ă lâavenir, ils fondĂšrent lâOrganisation des Nations Unies. Mais la GrĂšce Ă©tait toujours en proie aux combats et la guerre froide dĂ©buta. Ă force de frustration, une fraction de la gauche grecque rĂ©solut de reprendre les armes et le maquis et, Ă lâautomne 1946, elle engagea une guerre civile contre les Britanniques et la droite locale. Exsangue au sortir de la guerre, le Royaume-Uni nâĂ©tait plus en mesure dâassurer le contrĂŽle du pays, au dĂ©but de lâannĂ©e 1947, il demanda donc de lâaide aux Ătats-Unis. Le spĂ©cialiste de la CIA William Blum raconte que les responsables Ă Washington savaient parfaitement que leur nouveau âgouvernement-clientâ Ă©tait si vĂ©nal et si nĂ©gligent en matiĂšre de droits de lâHomme que mĂȘme les anticommunistes Ă©tats-uniens les plus fervents en Ă©taient outrĂ©s ». [7] Cependant, comme la Yougoslavie communiste fournissait la gauche grecque en armes et vu que le pays semblait sur le point de basculer dans le communisme, le prĂ©sident Truman parvint en exposant sa fameuse doctrine Ă convaincre le CongrĂšs de la nĂ©cessitĂ© dâune intervention officielle en GrĂšce. La GrĂšce fut ainsi le premier pays Ă ĂȘtre envahi par les USA dans le cadre de leur politique de lutte contre le communisme Ă lâĂ©chelle mondiale. Au cours des dĂ©cennies qui suivirent, Washington se servit de lâexemple grec pour justifier ses invasions ouvertes ou clandestines en CorĂ©e, au Guatemala, en Iran, Ă Cuba, au Cambodge, au Nicaragua, au Panama et dans plusieurs autres pays. Par une Ă©trange manĆuvre idĂ©ologique, Truman qualifia le gouvernement conservateur corrompu dâAthĂšnes de dĂ©mocratique » et assimila ses opposants de gauche Ă des terroristes », tandis que les forces US dĂ©barquaient en GrĂšce avec de lâĂ©quipement lourd. AssociĂ©es Ă la force dâintervention hellĂ©nique et aux autres unitĂ©s paramilitaires locales, celles-ci disposaient dâeffectifs six fois plus nombreux que les quelque 20 000 hommes et femmes rĂ©fugiĂ©s dans les montagnes grecques. Quand Staline comprit en 1948 que la guerre civile en GrĂšce pourrait dĂ©boucher sur un affrontement entre les deux superpuissances, la Yougoslavie fut exclue du bloc soviĂ©tique et lâapprovisionnement en armes des partisans grecs commença Ă dĂ©croĂźtre. Leur situation sâaggrava encore Ă mesure que la LOK, Ă prĂ©sent sous contrĂŽle Ă©tats-unien, Ă©tait de mieux en mieux Ă©quipĂ©e et gagnait en puissance. Les USA lancĂšrent alors secrĂštement lâ OpĂ©ration Torch » [âto torchâ signifie incendier] au cours de laquelle des milliers de litres de napalm furent dĂ©versĂ©s sur les montagnes grecques. Fin 1948, la rĂ©sistance grecque, aprĂšs avoir battu sur son propre terrain les nazis puis les troupes britanniques, sâinclina finalement. La guerre civile sâacheva sur une victoire totale de la droite grecque et de son protecteur US. » [8] Konstantin Dovas ÎÎœÎ±ÎœÎŻÎœÎż ÎÎČα LâarmĂ©e secrĂšte anticommuniste LOK ne fut pas dĂ©mantelĂ©e Ă la fin de la guerre civile, elle demeura opĂ©rationnelle afin de contrĂŽler lâopposition grecque. Quand la GrĂšce fut admise au sein de lâOTAN en 1952, elle Ă©tait devenue un parfait alliĂ©, client de confiance pour les USA. Elle Ă©tait farouchement anticommuniste et trĂšs bien intĂ©grĂ©e au systĂšme de lâOTAN. » [9] Clandestinement, la CIA et lâarmĂ©e grecque dirigeaient, entraĂźnaient et Ă©quipaient conjointement la LOK placĂ©e sous le commandement du marĂ©chal Alexandre Papagos. LâarmĂ©e secrĂšte anticommuniste Ă©tait pour la CIA un outil de premier choix pour influer sur la vie politique dans le pays. La coopĂ©ration clandestine entre les services secrets Ă©tats-uniens, lâarmĂ©e et le gouvernement grec fut confirmĂ©e par une sĂ©rie de documents confidentiels dont la population grecque nâapprit lâexistence que lors des rĂ©vĂ©lations de 1990. Parmi ceux-ci figurait un document sur lâarmĂ©e secrĂšte grecque datĂ© du 25 mars 1955 et signĂ©e par le gĂ©nĂ©ral Truscott pour la CIA, par Konstantin Dovas, chef dâĂ©tat-major de lâarmĂ©e grecque, ainsi que par le Premier ministre du pays Alexandre Papagos. [10] Les signataires confirmĂšrent une nouvelle fois leurs engagements sur lâarmĂ©e secrĂšte le 3 mai 1960. [11] DâaprĂšs le journaliste Peter Murtagh, la CIA avait fait de la LOK un programme prioritaire en GrĂšce. Au milieu des annĂ©es 1950, la CIA aidait au financement et Ă lâapprovisionnement de la Force dâintervention, elle lâa mĂȘme minutieusement restructurĂ©e sur le modĂšle des unitĂ©s dâĂ©lites Ă©tats-uniennes et britanniques, les Delta Forces et le Special Air Service ou SAS. Sous le commandement de la CIA, les membres de la Force dâintervention se virent distribuer des bĂ©rets verts bien avant que ne soit créée lâunitĂ© du mĂȘme nom. » Comme dans tous les autres pays dâEurope de lâOuest, les relations entre les combattants locaux et les forces spĂ©ciales britanniques et Ă©tats-uniennes Ă©taient trĂšs cordiales. AprĂšs avoir subi un entraĂźnement spĂ©cial Ă lâĂ©tranger, les officiers grecs Ă©taient particuliĂšrement fiers dâavoir Ă©tĂ© choisis pour rejoindre lâunitĂ© spĂ©ciale. Murtagh prĂ©cise Ă juste titre que, par lâintermĂ©diaire de la CIA, lâarmĂ©e secrĂšte grecque Ă©tait elle aussi en liaison avec lâOTAN et son comitĂ© directeur stay-behind, lâACC de Bruxelles. La Force dâintervention devint la branche grecque du rĂ©seau paneuropĂ©en de guĂ©rilla mis en place par lâOTAN et la CIA dans les annĂ©es 1950 et contrĂŽlĂ© depuis le quartier gĂ©nĂ©ral de lâOTAN, Ă Bruxelles, par lâACC, le ComitĂ© de Coordination AlliĂ©. » ParallĂšlement Ă sa mission de contrĂŽle intĂ©rieur, la LOK fut aussi entraĂźnĂ©e pour sa fonction stay-behind plus classique. Le rĂ©seau Ă©tait spĂ©cialement conçu pour agir comme une force âstay-behindâ aprĂšs lâinvasion de lâEurope par les SoviĂ©tiques. Il coordonnerait les actions de guĂ©rilla menĂ©es dans les diffĂ©rents pays occupĂ©s et assurerait la liaison avec les gouvernements en exil. Il devait impliquer les agents des polices secrĂštes et des services de renseignement des pays conquis, ainsi que des civils volontaires. La branche grecque de ce programme Ă©tait aussi appelĂ©e âOpĂ©ration Sheepskinâ [peau de mouton]. » [12] La LOK ayant Ă©tĂ© créée dĂšs 1944 par les Britanniques, cela en fait la plus ancienne des toutes les armĂ©es secrĂštes stay-behind actives en Europe pendant la Guerre froide. Lâexistence de lâarmĂ©e secrĂšte avait dĂ©jĂ Ă©tĂ© rĂ©vĂ©lĂ©e en 1987 par lâancien agent de la CIA Philip Agee dans son livre Dirty Work The CIA in Western Europe, ouvrage qui valut Ă son auteur de vives critiques de la part de lâAgence de renseignement et du Pentagone. Agee, qui avait travaillĂ© pour la CIA en AmĂ©rique latine durant les annĂ©es 1950, quitta lâAgence en 1969 pour des raisons dâĂ©thique et commença dĂšs lors Ă dĂ©noncer les opĂ©rations terroristes et les violations des droits de lâHomme perpĂ©trĂ©es par la CIA dans de nombreux pays en rĂ©vĂ©lant le contenu de ces opĂ©rations et le nom des agents impliquĂ©s. Des annĂ©es avant que le scandale Gladio nâĂ©clate en Italie, Agee rĂ©vĂ©la que des groupes paramilitaires dirigĂ©s par des agents de la CIA avaient agi en Europe pendant les annĂ©es 1960 ». Il souligna que de toutes les activitĂ©s de la CIA, aucune nâĂ©tait aussi directement liĂ©e au dĂ©veloppement dâun potentiel de subversion interne ». [13] Selon Agee, le rĂŽle jouĂ© par la CIA en GrĂšce fut vĂ©ritablement dĂ©cisif. Lâagent grĂ©co-amĂ©ricain travaillant pour la CIA recruta plusieurs groupes de citoyens pour constituer ce que la CIA appelait âun noyau vouĂ© Ă lever une vĂ©ritable armĂ©e de citoyens pour contrer la menace dâun coup dâĂtat de la gaucheâ. Chacun des groupes ainsi formĂ©s Ă©tait entraĂźnĂ© et Ă©quipĂ© afin dâopĂ©rer comme une unitĂ© de guĂ©rilleros autonomes, capables de mobiliser des hommes et de mener des actions de guĂ©rilla et ne nĂ©cessitant quâune trĂšs lĂ©gĂšre, voire aucune supervision extĂ©rieure. » Le contrĂŽle de lâarmĂ©e secrĂšte demeurait entre les mains de la CIA et de quelques officiers grecs Ă qui les services secrets Ă©tats-uniens accordaient leur confiance. Les membres de chacun de ces groupes Ă©taient initiĂ©s aux procĂ©dures militaires par la CIA. DâaprĂšs les informations disponibles, la plupart de ces unitĂ©s paramilitaires sâentraĂźnaient dans deux camps lâun situĂ© aux abords de Volos et le second prĂšs du Mont Olympe. AprĂšs une formation de base, les unitĂ©s partaient ensuite sâentraĂźner dans des zones reculĂ©es du Pinde et dans les montagnes prĂšs de Florina. » Ă lâinstar de toutes les armĂ©es secrĂštes dirigĂ©es par la CIA en Europe de lâOuest, ces unitĂ©s disposaient dâun armement lĂ©ger entreposĂ© dans des caches dâarmes. Ces groupes de partisans Ă©taient Ă©quipĂ©s dâarmes automatiques ainsi que de mortier lĂ©ger. Les armes Ă©taient stockĂ©es dans divers endroits. La majeure partie du matĂ©riel militaire Ă©tait dissimulĂ©e sous terre et dans des grottes. Chaque membre de ces groupes paramilitaires connaissait lâemplacement de ces arsenaux clandestins, afin de pouvoir sây rendre sans avoir besoin des instructions de ses supĂ©rieurs ». [14] En raison du grand nombre de personnes impliquĂ©es, plusieurs cercles devaient ĂȘtre mis dans la confidence ce qui rendait par consĂ©quent plus difficile de protĂ©ger le secret entourant lâarmĂ©e stay-behind et ses liens avec la CIA. Il est devenu de plus en plus difficile de tenir le projet secret. Un agent de la CIA a qualifiĂ© la situation de âcauchemarâ », raconta Agee avant dâajouter Pour autant quâon le sache, le groupe paramilitaire nâa jamais Ă©tĂ© dĂ©mantelĂ©. Aux yeux des hauts responsables de la CIA, les groupes placĂ©s sous le commandement de la branche paramilitaire sont comme une âassuranceâ Ă long terme sur les intĂ©rĂȘts US en GrĂšce, ils peuvent ĂȘtre utilisĂ©s pour appuyer ou pour diriger le possible renversement dâun gouvernement âantipathiqueâ. âAntipathiqueâ du point de vue de la stratĂ©gie de manipulation Ă©tats-unienne, bien entendu. » [15] La CIA investit des millions de dollars dans lâarmĂ©e secrĂšte grecque et bĂątit un vĂ©ritable complexe de refuges et de centres dâentraĂźnement aux abords du Mont Olympe dans le nord-est du pays oĂč les membres de la LOK Ă©taient formĂ©s par des instructeurs de la CIA Ă diverses pratiques telles que le ski, le saut en parachute et la plongĂ©e sous-marine. [16] Environ 800 caches dâarmes furent amĂ©nagĂ©es sur lâensemble du territoire et lâon estime les effectifs de lâarmĂ©e secrĂšte Ă prĂšs de 1 500 hommes qui, en cas de besoin, pouvaient en recruter 2 000 autres, portant ainsi le nombre total de ces soldats dâĂ©lite Ă prĂšs de 3 500. [17] Thomas Karamessines Lâagent grĂ©co-amĂ©ricain de la CIA mentionnĂ© par Agee et qui joua un rĂŽle central dans la crĂ©ation et la direction de lâarmĂ©e secrĂšte grecque Ă©tait Thomas Karamessines. Comme bon nombre de ses collĂšgues de lâAgence, Karamessines avait travaillĂ© pour les services secrets Ă©tats-uniens OSS Office of Strategic Services pendant la Seconde Guerre mondiale. En raison de son anticommunisme radical et de ses racines grecques, il fut affectĂ© Ă lâambassade US Ă AthĂšnes en janvier 1946, officiellement comme attachĂ© militaire. Pendant la guerre civile, il Ă©tablit des contacts avec des responsables de la sĂ©curitĂ© britanniques et grecs et des membres de la Force dâintervention hellĂ©nique. Quand la CIA fut créée pour remplacer lâOSS en 1947, Karamessines installa le quartier gĂ©nĂ©ral de lâAgence au cinquiĂšme Ă©tage du Tamion Building qui donne sur la Place Syntagma. En quelques annĂ©es, lâantenne de la CIA compta plus dâune centaine dâagents, des GrĂ©co-AmĂ©ricains comme Karamessines pour la plupart. AthĂšnes devint alors la base arriĂšre des activitĂ©s de la CIA dans la pĂ©ninsule balkanique et au Moyen-Orient, y compris jusquâen Iran. Prenant une part active aux opĂ©rations spĂ©ciales et Ă la crĂ©ation des armĂ©es anticommunistes de la CIA, Karamessines fut transfĂ©rĂ© Ă Rome en 1958 oĂč, en tant que chef de station, il dirigea le Gladio italien et la lutte engagĂ©e contre les communistes locaux. En 1962, il fut contraint de quitter lâItalie suite Ă des rumeurs sur son implication dans la mort de lâindustriel et patron dâENI Enrico Mattei, survenue dans des circonstances troubles. De retour aux Ătats-Unis, le soldat de lâombre Karamessines prit la tĂȘte du dĂ©partement des opĂ©rations spĂ©ciales de la CIA en Ă©tant nommĂ© directeur adjoint aux Plans. Il semble quâil ait aussi menĂ© le combat sur le sol Ă©tats-unien en effet, suite Ă lâassassinat du prĂ©sident Kennedy en 1963, il fut accusĂ© dâavoir fait disparaĂźtre certains indices et dâavoir dĂ©truit des documents compromettants. Karamessines veilla Ă ce que la CIA non seulement finance mais Ă©galement contrĂŽle le service de renseignement militaire KYP, en dĂ©pit du fait que celui-ci ait rĂ©guliĂšrement recours Ă la torture. GrĂące Ă nos objectifs communs, et bien sĂ»r Ă lâargent que nous fournissions, collaborer avec eux Ă©tait assez facile », se souvint un ancien agent de la CIA qui avait Ă©tĂ© stationnĂ© en GrĂšce. Les hommes du KYP sây entendaient assez bien pour faire parler les communistes et tous ceux qui flirtaient avec les SoviĂ©tiques. » [18] Les agents grecs Ă©coutaient les communications radio des Bulgares et des Roumains et envoyaient les bandes aux Ătats-Unis oĂč elles Ă©taient dĂ©codĂ©es par les experts de la NSA. En espionnant lâopposition grecque, le KYP et la CIA amassĂšrent pas moins de 15 tonnes de donnĂ©es et constituĂšrent 16,5 millions de dossiers sur les citoyens grecs considĂ©rĂ©s comme une menace pour lâĂtat. Quand le stockage des archives commença Ă poser un sĂ©rieux problĂšme, la CIA fournit au KYP un systĂšme informatique. Ironie de lâHistoire, la premiĂšre dĂ©mocratie moderne, les USA, offrit Ă la premiĂšre dĂ©mocratie de lâAntiquitĂ©, la GrĂšce, les premiers ordinateurs destinĂ©s au contrĂŽle de la population. Le chef du KYP se montra particuliĂšrement enthousiaste devant cette nouvelle machine, il invita mĂȘme la presse Ă venir la contempler. Posant fiĂšrement Ă cĂŽtĂ© du trĂšs imposant appareil, il dĂ©clara Les Grecs peuvent dormir sur leurs deux oreilles car cette merveille de technologie amĂ©ricaine, elle, reste toujours en Ă©veil », sur quoi, afin de dĂ©montrer lâefficacitĂ© du systĂšme, il appuya sur un bouton ennemi du pays », ce qui eut pour effet de faire apparaĂźtre le dossier personnel dâun journaliste prĂ©sent sur les lieux et dâembarrasser quelque peu les agents du KYP. [19] La CIA et lâoligarchie locale contrĂŽlant la gauche et les communistes grecs par lâintermĂ©diaire de la LOK et du KYP, la seule menace pour lâĂ©quilibre du pouvoir provenait des Ă©lections dĂ©mocratiques. Laughlin Campbell, chef de station de la CIA de 1959 Ă 1962, craignait une victoire de la gauche aux Ă©lections nationales dâoctobre 1961, de nombreux Ă©lecteurs furent donc incitĂ©s, par la menace ou par lâargent, Ă voter conformĂ©ment aux directives du KYP. Dans certains villages, les candidats soutenus par lâarmĂ©e et la CIA obtinrent mĂȘme plus de voix quâil nây avait dâhabitants en Ăąge de voter. Tout fonctionna comme prĂ©vu et lâunion du centre dont lâinclination Ă gauche Ă©tait redoutĂ©e nâobtint quâun peu plus du tiers des suffrages, ce qui lui garantit 100 siĂšges au Parlement. Son leader, George Papandreou cria Ă la fraude Ă©lectorale et obtint quâune commission indĂ©pendante mĂšne lâenquĂȘte. Quand celle-ci confirma ses allĂ©gations, Papandreou promit au gouvernement une lutte sans merci. George Papandreou ÎΔÏÏÎłÎčÎż ΠαÏαΜΎÏÎÎżÏ
. Ne pas confondre avec son petit-fils pro-US. BĂ©nĂ©ficiant dâun rĂ©el soutien populaire, Papandreou trouva le courage de dĂ©fier la CIA et le KYP et, en 1963, il contraignit le Premier ministre pro-US Konstantin Karamanlis Ă la dĂ©mission. Les tensions sâaccentuĂšrent aux Ă©lections de 1963, oĂč lâUnion du Centre obtint 42 % des suffrages et 138 des 300 siĂšges du Parlement. Ă la tĂȘte du premier parti de lâunion, Papandreou fut nommĂ© Premier ministre en fĂ©vrier 1964. Pour la premiĂšre fois depuis lâoccupation allemande, la droite grecque se voyait en situation de perdre une grande partie de son poids politique. Papandreou tenait les rĂȘnes du pays pour quatre ans, une Ă©volution qui Ă©branla lâestablishment conservateur. Pour beaucoup, y compris pour certains conseillers de premier plan, cela laissait prĂ©sager une prise de pouvoir imminente par les communistes, et cela, ils Ă©taient bien dĂ©cidĂ©s Ă lâenrayer. » [20] Il fallait renverser le Premier ministre George Papandreou. Jack Maury, qui avait remplacĂ© Campbell Ă la tĂȘte de lâantenne athĂ©nienne de la CIA, reçut lâordre de se dĂ©barrasser de Papandreou. Le chef de station aimait faire Ă©talage de son pouvoir il portait des costumes voyants, dâĂ©normes chevaliĂšres et conduisait une grosse voiture amĂ©ricaine, plus grande que celle de lâambassadeur », comme il se plaisait Ă le souligner. Il complota en secret avec le roi Constantin et des officiers royalistes et conservateurs de lâarmĂ©e grecque et, en 1965, il parvint Ă dĂ©missionner George Papandreou par prĂ©rogative royale. [21] La pĂ©riode qui suivit ce coup silencieux fut caractĂ©risĂ©e par des gouvernements Ă©phĂ©mĂšres et les efforts clandestins entrepris par le KYP, sur les conseils de lâagent Constantin Plevris, pour conditionner le climat politique. Il y eut Ă cette Ă©poque plusieurs attentats dans le pays. En 1965, le pont de Gorgopotamos fut dĂ©truit par une explosion au moment prĂ©cis oĂč lâensemble de la classe politique commĂ©morait la rĂ©sistance au nazisme. Le choix du lieu Ă©tait hautement symbolique puisque les Grecs Ă©taient particuliĂšrement fiers dâavoir empĂȘchĂ© les Allemands de le dĂ©truire pendant lâoccupation. Lâattentat fit cinq morts et une centaine de blessĂ©s, dont beaucoup griĂšvement. AprĂšs tout, nous Ă©tions officiellement formĂ©s au terrorisme », commenta par la suite un agent impliquĂ© dans des opĂ©rations stay-behind, soulignant ainsi le puissant soutien dont ces hommes avaient bĂ©nĂ©ficiĂ©. [22] Alexandre Mastas ÎλÎΟαΜΎÏÎż ÎΏα Ce soutien provenait de lâadministration de Lyndon Johnson, Ă Washington, qui avait dĂ©jĂ eu lâoccasion Ă Chypre de signifier au gouvernement grec qui Ă©tait aux commandes. Ă lâĂ©tĂ© 1964, le prĂ©sident Johnson convoqua lâambassadeur grec Alexandre Matsas Ă la Maison-Blanche et lui dit que les problĂšmes de Chypre devaient ĂȘtre rĂ©solus par la partition de lâĂźle en deux zones, lâune grecque, lâautre turque. Matsas refusa, provoquant la fureur de Johnson Ăcoutez-moi bien, M. lâambassadeur. Je me fous de votre Parlement et de votre Constitution. LâAmĂ©rique est un Ă©lĂ©phant. Chypre est une puce. La GrĂšce est une puce. Si ces deux puces continuent Ă chatouiller lâĂ©lĂ©phant, il pourrait bien les Ă©craser dâun coup de trompe, et pour de bon ! » Comme le soulignait Johnson, le gouvernement grec devait se conformer aux ordres de la Maison-Blanche. Les Grecs profitent largement des dollars amĂ©ricains, M. lâAmbassadeur. Si votre Premier ministre continue Ă me parler de DĂ©mocratie, de Parlement et de Constitution, il se pourrait bien que lui, son Parlement et sa Constitution nâen aient plus pour trĂšs longtemps. » [23] Quand Matsas, outrĂ©, tenta de protester Je ne peux tolĂ©rer de telles maniĂšres », Johnson continua Nâoubliez pas de rĂ©pĂ©ter Ă votre vieux Papa-je-ne-sais-plus-quoi ce que je viens de vous dire. Nâoubliez pas de lui dire, vous mâentendez ? », sur quoi Matsas cĂąbla la conversation au Premier ministre George Papandreou. Quand la NSA intercepta le message, le tĂ©lĂ©phone de Matsas sonna. CâĂ©tait le prĂ©sident Johnson Vous cherchez les ennuis, M. lâambassadeur ? Vous voulez vraiment que je me mette en rogne ? Il sâagissait dâune conversation privĂ©e. Vous nâĂ©tiez pas censĂ©s rĂ©pĂ©ter les termes que jâai employĂ©s devant vous. Faites attention. » [24] Clic. Fin de la communication. Andreas Papandreou, le fils du Premier ministre, observait avec un certain dĂ©goĂ»t le jeu de manipulations et la guerre secrĂšte qui se livraient dans son pays. AprĂšs avoir frĂ©quentĂ© un mouvement trotskiste alors quâil Ă©tait Ă©tudiant, Andreas avait quittĂ© la GrĂšce pour les Ătats-unis dans les annĂ©es 1930, afin dâĂ©chapper Ă la rĂ©pression du rĂ©gime dictatorial de Metaxas. NaturalisĂ© Ă©tats-unien, il avait embrassĂ© une brillante carriĂšre dâĂ©conomiste et dâuniversitaire, dirigeant le dĂ©partement dâĂ©conomie de lâuniversitĂ© de Californie, Ă Berkley. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il avait servi dans la Marine US et, aprĂšs 1945, il fut approchĂ© par la CIA afin de rejoindre le bureau politique de la zone mĂ©diterranĂ©enne. Quand, vers la fin des annĂ©es 1950, il comprit le rĂŽle que jouaient les Ătats-Unis en GrĂšce, il coupa les ponts avec la CIA et regagna son pays natal oĂč il devint lâun des plus virulents dĂ©tracteurs de la politique Ă©tats-unienne. Dans un style dĂ©magogique rappelant celui de Castro, le jeune Papandreou sâen prenait dans ses discours enflammĂ©s Ă lâingĂ©rence des USA dans les affaires grecques, Ă lâOTAN, Ă la corruption du roi, aux partis conservateurs et aux Ă©lites grecques en gĂ©nĂ©ral. Le Pentagone et la CIA enragĂšrent de voir quâun deuxiĂšme Papandreou osait dĂ©fier la prĂ©sence US en GrĂšce. Pour le journaliste Peter Murtagh, on peut Ă peine imaginer la haine quâĂ©prouvaient la droite conservatrice et la CIA pour le fils du Premier ministre ». [25] En 1964, Andreas Papandreou, qui assumait des fonctions ministĂ©rielles, dĂ©couvrit que le KYP espionnait rĂ©guliĂšrement les conversations des membres du gouvernement et transmettait les informations ainsi obtenues Ă la CIA. De colĂšre, il rĂ©voqua deux hauts responsables du service et les remplaça par deux agents jugĂ©s plus fiables Ă qui il ordonna de mettre un terme Ă toute forme de coopĂ©ration avec la CIA. Cependant, comme le raconta Papandreou lui-mĂȘme, le nouveau directeur du KYP reparut en sâexcusant, expliquant quâil ne pouvait le faire. Tout le matĂ©riel Ă©tait Ă©tats-unien, contrĂŽlĂ© par la CIA ou par des Grecs eux-mĂȘmes sous les ordres de la CIA. Il nâĂ©tait plus possible de faire la distinction entre les deux services. Ils Ă©taient bĂątis selon la mĂȘme structure et chaque responsable avait son homologue. ConcrĂštement, ils formaient une seule et mĂȘme agence. » [26] Andreas Papandreou ÎΜΎÏÎα ΠαÏαΜΎÏÎÎżÏ
Alors quâAndreas Papandreou continuait Ă dĂ©fier le KYP, Norbert Anshutz, lâadjoint du chef de mission de lâambassade US, le rencontra et lui conseilla dâannuler les ordres quâil avait transmis au KYP. Papandreou refusa et ordonna au reprĂ©sentant Ă©tats-unien de quitter son bureau, Ă la suite de quoi, Anshutz, trĂšs en colĂšre, lâavertit quâ il y aurait des consĂ©quences ». [27]] Le coup dâĂtat militaire survint la nuit du 20 au 21 avril 1967, un mois avant la tenue des prochaines Ă©lections pour lesquelles toutes les enquĂȘtes, y compris celles de la CIA, prĂ©voyaient un triomphe de lâunion du centre, lâalliance de gauche de George et Andreas Papandreou. La LOK dĂ©clencha le putsch, basĂ© sur le plan PromĂ©thĂ©e, un programme conçu par lâOTAN qui devait ĂȘtre mis en Ćuvre en cas dâinsurrection communiste. En cas dâopposition, le plan Ă©tait trĂšs clair Ăcraser sans la moindre hĂ©sitation toute rĂ©sistance de lâennemi ». [28] Vers minuit, la LOK prit le contrĂŽle du ministĂšre de la DĂ©fense grec qui, signe de lâadmiration vouĂ©e aux Ătats-uniens, avait Ă©tĂ© baptisĂ© le Pentagone ». Les hommes de la LOK ne rencontrĂšrent quâune trĂšs faible rĂ©sistance et, sous le commandement du colonel Costas Aslanides, un parachutiste aguerri, le bĂątiment fut sĂ©curisĂ©. Une fois le Pentagone investi par les putschistes, la deuxiĂšme phase fut dĂ©clenchĂ©e Ă la faveur de lâobscuritĂ©, des blindĂ©s entrĂšrent dans la capitale et, emmenĂ©s par le gĂ©nĂ©ral Sylianos Pattakos, ils encerclĂšrent le Parlement, le palais royal, les bĂątiments de la radio et les centres de communication. Ă la tĂȘte de sa colonne de blindĂ©s, Pattakos emprunta le mĂȘme itinĂ©raire que celui pris par les Allemands quand ils avaient conquis AthĂšnes en avril 1941. De temps Ă autre les blindĂ©s sâarrĂȘtaient et cherchaient du regard le signe dâune Ă©ventuelle rĂ©sistance. Mais il nây en eut pas. AthĂšnes Ă©tait endormie. Cette nuit-lĂ , George Papandreou, alors ĂągĂ© de 78 ans, Ă©tait lui aussi endormi dans sa modeste maison aux murs blanchis de Kastri, Ă quelques kilomĂštres de la capitale. Comme dans tous les coups dâĂtat, le plan Ă©tait effroyablement simple. Des hommes en armes frappĂšrent Ă sa porte, Papandreou fut arrĂȘtĂ© et emmenĂ© dans lâun des deux vĂ©hicules militaires qui avaient cernĂ© la maison. Au mĂȘme moment, 8 hommes firent irruption au domicile dâAndreas Papandreou, 7 portaient des baĂŻonnettes au canon, le huitiĂšme une mitraillette. Dans la confusion qui sâen suivit, Andreas parvint Ă sâĂ©chapper par le toit, mais, lâun des soldats le força finalement Ă se rendre en pointant une arme sur la tĂȘte de son fils de 14 ans. ConformĂ©ment aux plans trĂšs prĂ©cis Ă©tablis Ă lâavance, au cours des 5 heures qui suivirent, plus de 10 000 citoyens furent arrĂȘtĂ©s par des escadrons militaires et conduits vers des centres dâaccueil ». Lors dâun entretien quâil accorda un an plus tard, le colonel Yannis Ladas, le directeur de la police militaire grecque, alors ĂągĂ© de 47 ans, souligna avec fiertĂ© la prĂ©cision et la rapiditĂ© avec laquelle le plan de lâOTAN avait Ă©tĂ© appliquĂ©. En seulement 20 minutes, tous les politiciens, tous les individus, tous les anarchistes figurant sur les listes ont pu ĂȘtre raflĂ©s ... câĂ©tait un plan trĂšs simple, un plan diabolique. » [29] Ă son rĂ©veil, la population grecque sâaperçut tout dâabord que le tĂ©lĂ©phone avait Ă©tĂ© coupĂ©, avant de rĂ©aliser que les militaires avaient pris le pouvoir. Ă six heures, le colonel George Papadhopoulos annonça dans les mĂ©dias quâil avait pris le pouvoir afin de dĂ©fendre la dĂ©mocratie, la libertĂ© et le bonheur. Onze articles de la Constitution furent suspendus. Les citoyens pouvaient Ă prĂ©sent ĂȘtre arrĂȘtĂ©s sur-le-champ et sans mandat et traĂźnĂ©s devant un tribunal militaire. Les manifestations et les grĂšves furent interdites et les comptes bancaires gelĂ©s. Le nouvel homme fort dâAthĂšnes, George Papadhopoulos, servait comme officier de liaison du KYP auprĂšs de la CIA depuis 1952 et il Ă©tait connu au sein de son service comme lâhomme de confiance du chef de station Maury. Ă Washington cependant, tout le monde nâapprouvait pas les mĂ©thodes brutales de la CIA. Quelques jours aprĂšs le putsch, le sĂ©nateur Lee Metcalf critiqua vivement lâadministration Johnson et dĂ©nonça devant le CongrĂšs la junte grecque quâil qualifia de rĂ©gime militaire de collaborateurs et de sympathisants du nazisme ... bĂ©nĂ©ficiant du soutien amĂ©ricain ». [30] Une semaine aprĂšs le coup dâĂtat, lâambassadeur US Ă AthĂšnes, Philip Talbot, se plaignit auprĂšs de Maury, assimilant lâopĂ©ration menĂ©e par les Ătats-Unis Ă un viol de la dĂ©mocratie ». Maury rĂ©pondit simplement Comment voulez-vous violer une pute ? » [31] Ă cause de lâimplication de la Force dâintervention hellĂ©nique, le coup dâĂtat militaire en GrĂšce fut qualifiĂ© de coup Gladio ». Or on ne trouve quâun seul autre pays oĂč les armĂ©es secrĂštes anticommunistes se sont livrĂ©es Ă des putschs la Turquie. En Italie, le rĂ©seau Gladio avait rĂ©alisĂ© un coup silencieux » en juin 1964, lors de lâopĂ©ration Piano Solo » au cours de laquelle le gĂ©nĂ©ral De Lorenzo, lâhomme de confiance de la CIA, Ă©tait entrĂ© dans Rome avec chars, transports de troupes blindĂ©s, jeeps et lance-grenades tandis que les forces de lâOTAN effectuaient de grandes manĆuvres militaires dans la rĂ©gion. LâopĂ©ration avait abouti Ă la dĂ©mission des ministres socialistes. Lâhistorien Ă©tats-unien Bernard Cook a soulignĂ© Ă juste titre que Piano Solo ressemble au plan PromĂ©thĂ©e mis en Ćuvre par le Colonel George Papadhopoulos en 1967 pour instaurer un gouvernement militaire en GrĂšce. Avec pour but de dĂ©stabiliser lâItalie et dâenrayer la progression de la gauche, le plan nâĂ©tait rien de plus quâune âcopie conforme de Gladioâ ». [32] Collin, un expert en questions militaires, convient que le projet de De Lorenzo Ă©tait similaire par ses aspects techniques Ă celui par lequel le colonel Papadhopoulos a pris le pouvoir en GrĂšce quelques annĂ©es plus tard ». [33] La junte militaire grecque consolida son pouvoir en gĂ©nĂ©ralisant les emprisonnements et lâusage de la torture, des pratiques que lâon nâavait plus observĂ©es en Europe de lâOuest depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. La plupart des personnes arrĂȘtĂ©es dans les heures qui suivirent le coup dâĂtat furent ensuite transfĂ©rĂ©es vers des prisons civiles ou militaires. Des communistes, des socialistes, des artistes, des universitaires, des journalistes, des Ă©tudiants, des femmes engagĂ©es en politique, des ecclĂ©siastiques et leurs familles et amis furent torturĂ©s. On leur arrachait les ongles. On leur frappait les pieds Ă coups de bĂąton jusquâĂ ce que la peau se dĂ©chire et que les os se brisent. On introduisait des objets tranchants dans le vagin des femmes. On enfonçait des linges souillĂ©s, souvent avec de lâurine ou des excrĂ©ments, dans la gorge des victimes pour les asphyxier, on insĂ©rait des tubes dans leur anus et on y injectait de lâeau Ă trĂšs haute pression, on leur faisait subir des Ă©lectrochocs. [34]] Nous sommes tous des dĂ©mocrates ici », tenait Ă prĂ©ciser lâinspecteur Basil Lambro, le chef de la police secrĂšte dâAthĂšnes. Tous ceux qui sont amenĂ©s ici parlent. Vous nâallez pas gĂącher nos statistiques. » Le tortionnaire exposait clairement la situation Ă ses victimes Nous sommes le gouvernement. Vous nâĂȘtes rien. Le gouvernement nâest pas seul. Il est soutenu par les Ătats-uniens. » Sâil Ă©tait dâhumeur, Lambro pouvait Ă©galement livrer son analyse gĂ©opolitique Le monde se divise en deux camps les Russes et les Ătats-uniens. Nous sommes les Ătats-uniens. Estimez-vous heureux quâon ne vous ait quâun peu torturĂ©s. En Russie, ils vous auraient tuĂ©s. » [35] La droite italienne et ses combattants secrets Ă©taient admiratifs de lâefficacitĂ© avec laquelle les Grecs Ă©taient parvenus, avec lâaide de la CIA, Ă vaincre la gauche. En avril 1968, les colonels grecs invitĂšrent une cinquantaine de fascistes italiens, dont le cĂ©lĂšbre Stefano Delle Chiaie, Ă se rendre en GrĂšce pour observer par eux-mĂȘmes. Ă leur retour en Italie, les Gladiateurs franchirent un cap dans la violence et commencĂšrent Ă poser des bombes dans des endroits publics. Ces attentats, qui tuĂšrent et mutilĂšrent des centaines de personnes, furent imputĂ©s aux communistes italiens. Les militaires de la junte grecque furent Ă leur tour impressionnĂ©s de voir avec quelle efficacitĂ© leurs camarades italiens avaient amenĂ© leur pays au bord du coup dâĂtat et le 15 mai 1969, Papadhopoulos leur envoya ce tĂ©lĂ©gramme de fĂ©licitations Son excellence le Premier ministre constate que les efforts mis en Ćuvre depuis quelque temps en Italie par le gouvernement grec commencent Ă porter leurs fruits ». [36] La dictature militaire finit par imploser Ă cause dâune absence quasi-totale de soutien populaire aprĂšs que les colonels se soient engagĂ©s dans une aventure impĂ©rialiste en finançant en 1974 un coup dâĂtat Ă Chypre visant Ă remplacer le gouvernement lĂ©gitime de gauche de lâarchevĂȘque Makarios par un rĂ©gime fantoche qui aurait permis lâannexion de lâĂźle. Au lieu de cela, en rĂ©ponse au putsch, les troupes turques envahirent Chypre. Cela donna lieu Ă de violents affrontements qui firent plusieurs milliers de morts et provoquĂšrent finalement la partition de lâĂźle entre le Nord turc et le Sud grec. Les colonels furent arrĂȘtĂ©s et traduits en justice. Papadhopoulos fut condamnĂ© Ă mort en 1975 pour haute trahison, sa peine fut par la suite commuĂ©e en emprisonnement Ă vie. Lâabolition de la monarchie fut votĂ©e par rĂ©fĂ©rendum et une nouvelle Constitution fut adoptĂ©e. AprĂšs avoir Ă©tĂ© libĂ©rĂ© de prison, Andreas Papandreou passa quelques annĂ©es en exil au Canada et en SuĂšde. Il regagna son pays Ă la chute du rĂ©gime des colonels et reprit sa carriĂšre politique. Il fonda le Mouvement Socialiste panhellĂ©nique PASOK qui remporta les Ă©lections de 1981. NommĂ© Premier ministre, il forma le premier gouvernement socialiste de la GrĂšce dâaprĂšs-guerre. La mĂȘme annĂ©e, le pays devint un membre Ă part entiĂšre de la CommunautĂ© EuropĂ©enne, mais Papandreou ne se dĂ©partit pas de son style radical et menaça Ă plusieurs reprises de se retirer de lâOTAN. Il ne mit jamais sa menace Ă exĂ©cution, mais, six mois avant sa mort, lors des rĂ©vĂ©lations sur le Gladio italien, Andreas Papandreou fut le premier ex-chef de gouvernement Ă confirmer quâune armĂ©e secrĂšte du mĂȘme type avait aussi existĂ© dans son pays. Câest cette rĂ©vĂ©lation qui donna au scandale son ampleur internationale et provoqua lâembarras des responsables politiques du continent. Le 30 octobre 1990, Andreas Papandreou dĂ©clara dans un entretien accordĂ© au journal grec Ta Nea que câest en 1984, alors quâil Ă©tait Premier ministre, quâil avait dĂ©couvert en GrĂšce une armĂ©e secrĂšte commandĂ©e par lâOTAN trĂšs semblable au Gladio italien et quâil avait ordonnĂ© son dĂ©mantĂšlement. Lâancien ministre de la DĂ©fense Nikos Kouris confirma que lâarmĂ©e secrĂšte grecque avait Ă©tĂ© active pendant la Guerre froide. Notre projet de structure clandestine a Ă©tĂ© lancĂ© en 1955 », prĂ©tendit-il par un accord conclu entre le chef de services secrets grecs et la CIA. Quand jâai appris lâexistence de ce pacte inacceptable ... jâen ai informĂ© Andreas Papandreou ... et lâordre a Ă©tĂ© donnĂ© de dissoudre Red Sheepskin. » [37]] Fin 1990, des voix sâĂ©levĂšrent dans les rangs de lâopposition socialiste pour exiger lâouverture dâune enquĂȘte parlementaire, mais la demande fut rejetĂ©e par le gouvernement conservateur dâalors et par le nouveau parti dĂ©mocrate. Le ministre de la DĂ©fense Ioannis Varvitsiotis dut reconnaĂźtre devant le Parlement que lâinformation fournie par Papandreou Ă©tait exacte et que la CIA et des commandos locaux avaient bien bĂąti un rĂ©seau secret, dans le cadre dâune opĂ©ration baptisĂ©e Sheepskin, qui avait apparemment Ă©tĂ© dĂ©mantelĂ© en 1988 ». [38] Le ministre de lâOrdre public grec, Yannis Vassiliadis, indiqua cependant que la police nâenquĂȘterait pas sur des fantasmes » de liens entre lâopĂ©ration Sheepskin et les actes de terrorisme perpĂ©trĂ©s sur le territoire national. Comme bon nombre de ses homologues europĂ©ens, le ministre insista sur la fonction stay-behind de lâarmĂ©e secrĂšte grecque, en dĂ©mentant catĂ©goriquement toute tentative de contrĂŽle de la politique intĂ©rieure Sheepskin Ă©tait lâun des plans conçus par lâOTAN dans les annĂ©es 1950 et nĂ© de lâidĂ©e que lorsquâun pays est victime dâune occupation ennemie, il est prĂ©fĂ©rable quâil dispose dâun rĂ©seau de rĂ©sistance organisĂ©. Il prĂ©voyait que soient rĂ©partis sur le territoire des caches dâarmes et des agents qui formeraient le noyau combattant de la guĂ©rilla. En dâautres termes, câĂ©tait un acte dĂ©fendable au nom de lâintĂ©rĂȘt national. » [39] Comme malgrĂ© tout lâopposition continuait Ă rĂ©clamer une enquĂȘte officielle, le ministre de la DĂ©fense Varvitsiotis souligna quâil nây avait aucun besoin dâouvrir une enquĂȘte parlementaire sur lâarmĂ©e secrĂšte puisque lui-mĂȘme allait rĂ©gler cette affaire dĂ©licate au sein de son ministĂšre. Il confia cette investigation potentiellement explosive Ă un gĂ©nĂ©ral qui avait servi Ă lâOTAN et comme attachĂ© militaire Ă Washington. Avant mĂȘme que soit bouclĂ© le rapport sur le stay-behind grec, Varvitsiotis put donc garantir Ă ses collĂšgues que le gouvernement [nâavait] absolument rien Ă craindre ». [40] [1] Mackenzie, W. J. M., History of the Special Operations Executive Britain and the resistance in Europe British Cabinet Office, Londres, 1948, Lâoriginal du Bureau des Archives Publiques de Londres nâa toujours pas Ă©tĂ© publiĂ©, il le sera prochainement chez Frank Cass.[2] Mackenzie, Special Operations Executive, Le journaliste du Guardian Peter Murtagh a Ă©crit un rĂ©cit passionnĂ© de la trahison de la rĂ©sistance grecque et de la confiscation de la dĂ©mocratie en GrĂšce par les Anglo-Saxons durant la Guerre froide. BasĂ© sur des documents rĂ©cemment dĂ©classifiĂ©s et sur des entretiens avec plusieurs diplomates Ă©tats-uniens et britanniques et des employĂ©s de la CIA, son livre porte le titre Ă©loquent The Rape of Greece. The King, the Colonels, and the Resistance Simon & Schuster, Londres, 1994, [Le Viol de la GrĂšce. Le Roi, les Colonels et la RĂ©sistance][4] Aucun auteur spĂ©cifiĂ©, Spinne unterm Schafsfell. In SĂŒdeuropa war die Guerillatruppe besonders aktiv â auch bei den MilitĂ€rputschen in Griechenland und der TĂŒrkei ? » Dans le magazine dâinformations allemand Der Spiegel, N°48, du 26 novembre 1990. Et Leo MĂŒller, Gladio. Das Erbe des Kalten Krieges. Der NATO Geheimbund und sein deutscher VorlĂ€ufer Rowohlt, Hambourg, 1991, Murtagh, Rape, Ibid., Voir aussi The Concise History of Greece Cambridge University Press, 1992 du professeur Richard Clogg, qui Ă©crit que Des policiers indisciplinĂ©s ont ouvert le feu sur une manifestation sur la Place de la Constitution, au cĆur de la ville, faisant une quinzaine de morts », William Blum, Killing Hope US Military and CIA interventions since World War II Common Courage Press, Maine, 1995, Murtagh, Rape, Blum, Killing Hope, MĂŒller, Gladio, Et Jens Mecklenburg ed., Gladio Die geheime Terrororganisation der Nato Elefanten Press, Berlin, 1997, Jacques Baud, EncyclopĂ©die du renseignement et des services secrets Lavauzelle, Paris, 1997, Murtagh, Rape, Philip Agee et Louis Wolf, Dirty Work The CIA in Western Europe Lyle Stuart Inc., Secaucus, 1978, Agee, Dirty Work, and 156.[15] Ibid.[16] Murtagh, Rape, Magazine politique autrichien Zoom, N°4/5, 1996, Es muss nicht immer Gladio sein. Attentate, Waffenlager, ErinnerungslĂŒcken », Murtagh, Rape, Ibid., Ibid., Blum, Killing Hope, Aucun auteur spĂ©cifiĂ©, Spinne unterm Schafsfell. In SĂŒdeuropa war die Guerillatruppe besonders aktiv â auch bei den MilitĂ€rputschen in Griechenland und der TĂŒrkei ? » dans lâhebdomadaire dâinformations allemand Der Spiegel, N°48, du 26 novembre 1990.[23] Murtagh, Rape, Ibid.[25] Ibid., CitĂ© dans Blum, Killing Hope, Ibid., Murtagh, Rape, Ibid., Christopher Simpson, Blowback Americaâs Recruitment of Nazis and its Effects on the Cold War Weidenfeld and Nicolson, Londres, 1988, Agee, Dirty Work, Bernard Cook, The Mobilisation of the Internal Cold War in Italy dans History of European Ideas. Vol. 19, 1994, Cook Ă©crit âune copie conforme de Gladioâ entre guillements car il cite Paul Grinsborg, A History of Contemporary Italy Society and Politics, 1943â1988 Penguin, New York, 1990, Richard Collin, The De Lorenzo Gambit The Italian Coup Manque of 1964 Sage, Beverly Hills, 1976, Voir Amnesty International, Torture in Greece The First Torturerâs Trial in 1975. Londres, 1977. Passim. Et Blum, Killing Hope, Murtagh, Rape, Murtagh, Rape, Jean-Francois Brozzu-Gentile, Lâaffaire Gladio Editions Albin Michel, Paris, 1994, 42 and 90. Le quotidien britannique The Observer a apparemment publiĂ© dans lâune de ses Ă©ditions le message cĂąblĂ© le 15 mai 1969 par les colonels grecs Ă leurs amis italiens. Brozzu-Gentile ne prĂ©cise toutefois pas de quelle Ă©dition il sâagit. Le voyage effectuĂ© par les fascistes italiens chez les colonels grecs dans le cadre de lâopĂ©ration Gladio est Ă©galement rapportĂ© dans le rapport parlementaire italien sur Gladio et les attentats Senato della Repubblica. Commissione parlamentare dâinchiesta sul terrorismo in Italia e sulle cause della mancata individuazione dei responsabiliy delle stragi Il terrorismo, le stragi ed il contesto storico politico. Redatta dal presidente della Commissione, Senatore Giovanni Pellegrino. Rome, 1995, Gentile, Gladio, John Palmer, Undercover NATO Group may have had terror linksâ » dans le quotidien britannique The Guardian du 10 novembre 1990.[39] Agence de presse internationale Associated Press, le 14 novembre 1990.[40] Aucun auteur spĂ©cifiĂ©, Spinne unterm Schafsfell. In SĂŒdeuropa war die Guerillatruppe besonders aktiv â auch bei den MilitĂ€rputschen in Griechenland und der TĂŒrkei ? » Dans lâhebdomadaire dâinformations allemand Der Spiegel, N°48, 26 novembre 1990.
AirFrance a assurĂ© Ă lâAgence France-Presse prendre en compte lâensemble des recommandations du rapport, prĂ©cisant que certaines Ă©taient
23 juin 2022 Je soutiens le Journal ChrĂ©tien PARIS Reuters â La France importe aujourdâhui des volumes moindres de gaz russe par rapport aux contrats qui sont calĂ©s, a dĂ©clarĂ© jeudi la ministre de la transition Ă©nergĂ©tique, AgnĂšs Pannier-Runacher. On continue Ă importer du gaz russe en fonction de nos besoins et de nos stockages stratĂ©giques », a-t-elle dit sur BFM Business. Combien ? Ăa dĂ©pend des jours, de ce que nous appelons, de ce que sont capables de livrer les tuyaux qui passent notamment par lâAllemagne et la Belgique. » Nous continuons par ailleurs Ă appeler du gaz par nos terminaux mĂ©thaniers et par lâEspagne, qui exporte depuis ses terminaux mĂ©thaniers beaucoup de gaz naturel liquĂ©fiĂ©, ce qui explique que nous sommes en avcance sur le remplissage de nos stockages stratĂ©giques. » Dans lâabsolu », la France pourrait se passer du gaz russe, a encore estimĂ© AgnĂšs Pannier-Runacher, tout en soulignant les nombreuses conditions requises pour un tel scĂ©nario. Ăa suppose que tous les mĂ©thaniers arrivent Ă lâheure .., que ce qui passe par lâEspagne, lâAlgĂ©rie, la NorvĂšge fonctionne. Notre utilisation du gaz dĂ©pend aussi du temps quâil fera Ă lâhiver prochain », a-t-elle soulignĂ©. LâAllemagne a relevĂ© jeudi le niveau de son plan dâurgence sur lâapprovisionnement en gaz en raison dâune rĂ©duction des livraisons en provenance de Russie et de la flambĂ©e des prix. rĂ©digĂ© par Jean-StĂ©phane Brosse Le Journal ChrĂ©tien est un mĂ©dia dâespĂ©rance qui passe lâinformation au tamis de lâĂvangile. Il parle des joies et des espoirs ainsi que des tristesses et des angoisses des femmes et des hommes de notre temps. Il appartient au portail web Ă©vangĂ©lique qui regroupe la plateforme de ressources bibliques Bible audio, le rĂ©seau social chrĂ©tien la chaĂźne de tĂ©lĂ©vision chrĂ©tienne Ă©vangĂ©lique ses applications chrĂ©tiennes gratuites et la lettre de nouvelles "Un message biblique par jour". 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En GrĂšce, des milliers dâhectares de forĂȘt, des habitations brĂ»lent depuis plus dâune semaine. La sĂ©cheresse qui dure depuis le mois de juin, la canicule persistante, ont fait du pays une poudriĂšre. 45 degrĂ©s, pendant plus dâune semaine. Ă Thrakomakedones, ville situĂ©e dans la banlieue nord dâAthĂšnes en GrĂšce, oĂč le feu a brĂ»lĂ© plusieurs maisons, les habitants sont habituĂ©s Ă la chaleur estivale. Mais pas dans ces proportions. "Ăa fait dix jours", martĂšle un vieil homme. "Dix jours Ă 45 degrĂ©s voire plus", insiste encore sa femme. "On restait Ă la maison sous lâair conditionnĂ©, alors câĂ©tait supportable. Mais câest Ă cause de cette grande chaleur quâon a eu ces incendies. Ăa prĂ©occupe tout le monde, le changement climatique", poursuit-elle. Inondations, incendies, aux quatre coins du globe, les mĂ©ga-feux qui ont provoquĂ© lâĂ©vacuation de dizaines de villages et de milliers de personnes dans plusieurs zones du pays, dont l'Ăźle d'EubĂ©e, sâinscrivent dans un Ă©tĂ© marquĂ© par les catastrophes naturelles. Le Giec, groupe dâexperts sur le changement climatique, at dâailleurs rendu son rapport trĂšs attendu lundi matin. Nikolaos Bokaris travaille pour le ministĂšre de lâEnvironnement. Son domaine ? Les forĂȘts. Ce changement climatique, il le voit et il le craint. "Les incendies commencent plus tĂŽt dans l'annĂ©e, au printemps et se terminent plus tard en octobre. Une autre consĂ©quence du changement climatique concerne la reforestation. Avant, quand on replantait des arbres, on avait les pluies nĂ©cessaires pour que les jeunes pousses grandissent naturellement. Maintenant, il faut mettre beaucoup plus de moyens, il faut arroser pour que les plantes survivent." "Avec le changement climatique, la pĂ©riode propice aux incendies sâallonge. En gros, si nous avions, avant, un mois de risque incendie Ă©levĂ©, maintenant c'est trois mois." Nikoalos Bokaris, membre du ministĂšre de lâEnvironnementfranceinfo Aux incendies sâajoutent dâautres prĂ©occupations. Parmi elles, le risque renforcĂ© dâinondations. Moins de forĂȘt, câest un Ă©coulement incontrĂŽlĂ© des eaux et une Ă©rosion des sols. Eleni Myrivili, la "Madame climat" de la mairie dâAthĂšnes, est dĂ©sespĂ©rĂ©e. "Si vous voulez la vĂ©ritĂ©, j'ai envie de pleurer ... Aujourd'hui, je suis trĂšs pessimiste sur l'avenir de cette ville." "Toutes ces forĂȘts extraordinaires ne seront plus lĂ pour maintenir des tempĂ©ratures plus basses, pour donner de l'oxygĂšne, pour piĂ©ger les Ă©missions de CO2, pour retenir l'eau, pour apporter une biodiversitĂ© qui rend cette ville vivante", Ă©numĂšre-t-elle. "Je ne sais pas si on rĂ©alise Ă quel point on dĂ©pend de ces forĂȘts pĂ©riurbaines pour notre survie dans les villes." "Quand cet Ă©tĂ© cauchemardesque se terminera, nous rĂ©parerons tous les dĂ©gĂąts", a promis le Premier ministre Grec, KyriĂĄkos MitsotĂĄkis, trĂšs dĂ©criĂ© pour sa gestion des incendies. Il sâest engagĂ© Ă reboiser dĂšs que possible les secteurs incendiĂ©s.
Incendiesen GrÚce : l'heure du bilan . information fournie par France 24 ⹠12/08/2021 à 18:25. Plus de 100.000 hectares ont brûlé en deux semaines en GrÚce, un record depuis les incendies
France Ukraine France le parcours encore difficile des Ă©tudiants africains venus d'Ukraine Depuis six mois, et le dĂ©but de la guerre en Ukraine, des milliers de dĂ©placĂ©s ont trouvĂ© refuge en France. Parmi eux, des Ă©tudiants non ukrainiens, originaires du continent africain et qui souhaitaient continuer leurs Ă©tudes dans l'Hexagone. Depuis juillet 2022, une circulaire du ministĂšre de l'IntĂ©rieur leur a donnĂ© le feu vert pour qu'ils s'inscrivent dans les universitĂ©s françaises, et a "gelĂ©" les Obligations de quitter le territoire OQTF. Pourtant, certains Ă©tudiants en reçoivent toujours. France Royaume-Uni France les migrants prennent de plus en plus de risques pour traverser la Manche Plus de 250 exilĂ©s ont Ă©tĂ© secourus dans la Manche en seulement quatre jours. Ce chiffre, communiquĂ© la semaine derniĂšre par la prĂ©fecture maritime de la Manche, illustre bien un phĂ©nomĂšne qui ne cesse de prendre de l'ampleur. Les migrants sont de plus en plus nombreux Ă tenter la pĂ©rilleuse traversĂ©e, quitte Ă prendre la mer plus au sud, donc plus loin des cĂŽtes britanniques. Allemagne Belgique Espagne Droit de vote des Ă©trangers en Europe qui peut participer aux Ă©lections et oĂč ? En France, une proposition de loi favorable au droit de vote des Ă©trangers extra-europĂ©ens lors des scrutins locaux fait dĂ©bat. Dans l'Union europĂ©enne, dix autres pays interdisent, comme la France, Ă ces Ă©trangers de voter, quelle que soit la durĂ©e de leur sĂ©jour dans le pays. Mais d'autres Ătats sont plus souples. Tour d'horizon. France "Jâai lâimpression que tout le monde est de la police" lâinfernal quotidien des migrants Ă la rue au nord de Paris Selon des associations, environ 80 hommes afghans vivent Ă la rue dans le nord de Paris, malgrĂ© une rĂ©cente mise Ă l'abri, et subissent des pressions policiĂšres quasi-quotidiennes. Parmi eux, Asrar Rahimi, 25 ans, confie ĂȘtre dans un Ă©tat proche de la paranoĂŻa. France Royaume-Uni Dans la Manche, les dĂ©parts et arrivĂ©es de migrants ne faiblissent pas Entre mardi et mercredi, environ 150 exilĂ©s ont Ă©tĂ© secourus par les autoritĂ©s françaises alors que 180 migrants Ă©taient dĂ©jĂ arrivĂ©s, mardi, sur les cĂŽtes britanniques, Ă bord de quatre embarcations. Le mois dâaoĂ»t 2022 reprĂ©sente dĂ©jĂ un record de traversĂ©es de la Manche, avec plus de 4 000 arrivĂ©es. France Calais l'arrĂȘtĂ© interdisant la distribution de nourriture aux migrants reconduit Suspendue pendant trois mois, l'interdiction, pour les associations non-mandatĂ©es par l'Ă©tat, de distribuer des denrĂ©es alimentaires dans le centre-ville de Calais est de nouveau en vigueur. En cause notamment, "des risques de troubles Ă l'ordre public", assure la prĂ©fecture du Pas-de-Calais. Afghanistan France VidĂ©o "J'espĂšre que mon pays sera de nouveau libre" Massoud, rĂ©fugiĂ© afghan en France Avant le retour au pouvoir des Taliban en Afghanistan, Massoud Mustafa travaillait comme diplomate pour le ministĂšre des Affaires Ă©trangĂšres. RĂ©fugiĂ© en France avec sa famille depuis un an, il a racontĂ© Ă InfoMigrants les difficultĂ©s rencontrĂ©es Ă son arrivĂ©e et a confiĂ© son souhait le plus cher pouvoir rentrer un jour dans son pays. Afghanistan France VidĂ©o "Je veux Ă©crire sur tout ce que je vois" Ali, journaliste afghan rĂ©fugiĂ© en France Ali Tawana, 28 ans, est journaliste. Lors de l'arrivĂ©e des Taliban Ă Kaboul, il devait quitter le pays pour la France. Mais l'attentat suicide Ă l'aĂ©roport, le 26 aoĂ»t 2021, l'a empĂȘchĂ© de prendre son avion. Le jeune homme a alors fui le pays pour l'Iran. AprĂšs plusieurs mois lĂ -bas, il est arrivĂ© en France en avril 2022. Aujourd'hui, il partage son temps entre les nombreuses dĂ©marches administratives Ă effectuer, l'apprentissage du français et la dĂ©couverte de son nouveau pays. Afghanistan France VidĂ©o "Le plus difficile, c'Ă©tait la langue" Farah, rĂ©fugiĂ©e afghane, raconte son intĂ©gration en France Farah Deeba Anwari fait partie des milliers d'Afghans qui ont fui le pays aprĂšs le retour au pouvoir des Taliban, en aoĂ»t 2021. Aujourd'hui rĂ©fugiĂ©e en France et installĂ©e avec sa famille en rĂ©gion parisienne, elle a racontĂ© Ă InfoMigrants sa premiĂšre annĂ©e dans le pays et ses projets pour l'avenir. Afghanistan France Des Afghans toujours dĂ©boutĂ©s de l'asile et placĂ©s en rĂ©tention, malgrĂ© le retour des Taliban Un an aprĂšs la prise de pouvoir des Taliban en Afghanistan, des rejets de demande d'asile et obligations de quitter le territoire français OQTF continuent d'ĂȘtre notifiĂ©s Ă des Afghans. Certains sont parfois mĂȘme placĂ©s en rĂ©tention, alors que les perspectives d'Ă©loignement sont pour le moment suspendues. Ces pratiques prĂ©fectorales s'inscrivent en contradiction avec les rĂ©centes dĂ©clarations du ministre de l'IntĂ©rieur GĂ©rald Darmanin. Afghanistan France "Ma cousine a Ă©tĂ© arrĂȘtĂ©e" l'angoisse des rĂ©fugiĂ©s afghans pour leurs familles restĂ©es au pays Shoukria, Bibitabo et Nooagha sont des Afghans rĂ©fugiĂ©s en France. S'ils se sentent aujourd'hui en sĂ©curitĂ©, leur inquiĂ©tude pour leurs proches restĂ©s en Afghanistan est intacte. Un an aprĂšs la chute de Kaboul, les Taliban font rĂ©gner la terreur dans le pays. Les femmes sont les premiĂšres victimes de la doctrine ultra rigoriste qu'ils imposent. France Royaume-Uni Dans le nord de la France, les migrants victimes de "la politique du laisser-mourir" Accidents de la route, suicides ou noyade... Ă la frontiĂšre franco-britannique, chaque annĂ©e, des dizaines d'exilĂ©s perdent la vie, dans cette rĂ©gion oĂč ils transitent par milliers. Des drames qui, d'aprĂšs les associations, pourraient ĂȘtre Ă©vitĂ©s si les autoritĂ©s proposaient un "dispositif d'accueil digne".
LePIB réel de la France a atteint un sommet en 2000, avec 3,9 % de croissance, et a subi une récession en 2009 (-2,9 %) puis une seconde forte récession en 2020 suite à la crise et les différents confinements du COVID-19. En 2021,
Skip to content Mis Ă jour le 7 septembre 2021 Le Luxembourg est le pays le plus productif. Avec une productivitĂ© horaire de 82,94 $, le pays de 614 000 habitants est loin devant tous ses autres concurrents. Et il prouve quâune productivitĂ© Ă©levĂ©e nâest pas obligatoirement synonyme de temps de travail Ă©levĂ©. LâIrlande et la Suisse sont 2Ăšme et de ces trois pays a vu sa productivitĂ© augmenter â avec un record pour l'Irlande + 7%. Une bonne nouvelle sachant que leurs habitants ont aussi moins travaillĂ© en 2020, particuliĂšrement au Luxembourg. Ce temps de travail amoindri est sĂ»rement dĂ» Ă la pandĂ©mie mondiale de coronavirus qui, vous le verrez plus loin, a impactĂ© le temps de travail de plus dâun trois pays dĂ©montrent donc quâil est possible de travailler moins mais sĂ»rement mieux. Pourquoi le Luxembourg est-il rĂ©guliĂšrement sacrĂ© pays le plus productif au monde ?Les industries implantĂ©es dans un pays ont un impact sur sa productivitĂ© horaire. Câest ce quâa indiquĂ© le Conseil national de la productivitĂ©, créé en 2018 pour pĂ©renniser la productivitĂ© du Luxembourg. Les secteurs dans lequel le petit pays francophone est spĂ©cialisĂ©, tels que les secteurs scientifiques et les services administratifs, affichent une productivitĂ© plus Ă©levĂ©e que dâautres secteurs bien moins pays les moins productifs au monde en 2020Ce nâest pas une surprise le Mexique est le pays le moins productif au monde, tout comme il l'Ă©tait dĂ©jĂ en 2019. Pourtant, les rĂ©sultats de cette annĂ©e sont encore plus alarmants. Car mĂȘme si les Mexicains ont travaillĂ© presque autant que l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, leur PIB a chutĂ© de 7 %, tout comme leur productivitĂ© horaire. Pourquoi ? L'Ă©conomie du Mexique, comme celle de beaucoup dâautres pays de ce classement, dĂ©pend Ă©normĂ©ment du tourisme, qui reprĂ©sente 5,8 % des emplois et 8,5 % du PIB. Et il sâagit bien sĂ»r de la premiĂšre industrie affectĂ©e par les restrictions dues au une note plus positive, le Chili se dĂ©marque. Bien que le pays aux 18 millions dâhabitants fasse toujours partie de ce classement, son taux de productivitĂ© au travail sâest amĂ©liorĂ© et ce, malgrĂ© la crise mondiale. Ainsi, en 2020, les Chiliens ont produit 4,5 % plus de richesse que l'annĂ©e est pourtant important de noter que mĂȘme si la GrĂšce et la Pologne figurent en bas du classement, ces pays sont tout de mĂȘme deux fois plus productifs que le Mexique. Ă noter que la GrĂšce ne figurait pas dans ce classement des pays les moins productifs en 2019. Son arrivĂ©e dans ce top des bonnets d'Ăąne est sĂ»rement dĂ» au recul du tourisme, industrie essentielle Ă son productivitĂ© en FranceLa France est-elle plutĂŽt Ă la traĂźne ou en pleine forme en termes de productivitĂ© ? Et l'annĂ©e 2020, comme l'annĂ©e prĂ©cĂ©dente, fut riche en rebondissement ! Le coronavirus, la crise Ă©conomique, les confinements Ă rĂ©pĂ©tition et le chĂŽmage partiel massif ont-ils eu un impact sur la productivitĂ© horaire en France ?Et bien, non. Câest la bonne nouvelle de cette Ă©tude la productivitĂ© horaire n'a pas subi de baisse majeure en 2020. Notre PIB et le nombre dâheures travaillĂ©es ne montrent qu'un trĂšs lĂ©ger recul. Ce recul est probablement dĂ» au nombre de confinements et de pĂ©riodes de chĂŽmage partiel que de nombreux travailleurs ont dĂ» subir. Les chiffres parlent dâeux mĂȘme En 2019En 2020DiffĂ©rencePIB49 435,20 $46 226,95 $-6,48 %Heures travaillĂ©es1 5051 402-6,84 %ProductivitĂ© $32,97 $+0,39 % Ces rĂ©sultats sont Ă comparer avec ceux de nos voisins europĂ©ens Les Français ont travaillĂ© 5 % de plus que les Allemands en 2020. Pourtant, les Allemands produisent prĂšs de 14 % plus de Italiens travaillent 10% de moins que pays aux chiffres les plus similaires est le Royaume-Uni. Nous ne travaillons et nous ne gagnons que 2 % de plus que nos voisins les Français travaillent presque autant que les Luxembourgeois. En revanche, leur productivitĂ© au travail et la richesse quâils produisent sont supĂ©rieures de 60 %.â¶ Curieux dâen apprendre plus sur la situation Ă©conomique de la France et de ses voisins ? Alors dĂ©couvrez notre Ă©tude sur l'Ă©pargne internationale pour savoir si la France est bon ou mauvais Ă©lĂšve en matiĂšre d'Ă©conomie !La productivitĂ© en EuropeEt la productivitĂ© au travail en Europe, on en parle ? DĂ©couvrez le taux de productivitĂ© horaire des pays europĂ©ens ci-dessous Le Luxembourg survole le classement avec un taux de productivitĂ© horaire presque deux fois plus Ă©levĂ© que celui de la NorvĂšge, Ă la troisiĂšme place du classement. Les pays de lâEst dominent la deuxiĂšme moitiĂ© du classement, avec des taux de productivitĂ© au travail extrĂȘmement bas. Pourquoi les pays dâEurope de lâEst sont-ils parmi les moins productifs au monde ?La productivitĂ© au travail des pays de lâEurope de lâEst est bien meilleure que celle d'autres pays tels que lâAllemagne, mais seulement dans un secteur le secteur de lâEst est le champion de lâindustrie automobile mais nâa pas dĂ©veloppĂ© ses autres secteurs, d'oĂč sa productivitĂ© horaire en rĂšgle gĂ©nĂ©rale, lâEurope fait-elle mieux que l'annĂ©e derniĂšre ? Le coronavirus a-t-il eu un impact sur la productivitĂ© europĂ©enne ? Le tableau ci-dessous prĂ©sente la diffĂ©rence entre la productivitĂ© au travail des 10 pays europĂ©ens les plus productifs en 2019 avec celle de 2020 PaysDiffĂ©rence entre la productivitĂ© de 2019 et celle de 20201Luxembourg+ 2,98 %2Irlande+ 7,67 %3Danemark+ 3,50 %4Pays-Bas+ 1,72 %5Allemagne- 0,32 %6Autriche+ 0,06 %7SuĂšde- 0,32 %8BelgiqueDonnĂ©es non disponibles9Finlande+ 0,13 %10France+ 0,38 %La pandĂ©mie a-t-elle eu un impact sur la productivitĂ© horaire europĂ©enne ? La rĂ©ponse est non, du moins pas pour les pays les plus productifs dâEurope qui, pour certains, ont mĂȘme vu leur productivitĂ© au travail seul pays europĂ©en Ă avoir vu sa productivitĂ© au travail baisser drastiquement est lâEspagne. Avec une baisse de la richesse créée s'Ă©levant Ă presque 3%, le pays a Ă©tĂ© lourdement impactĂ© par la chute de frĂ©quentation des classement du temps de travail par paysLes pays oĂč l'on travaille le moinsCertains pays se distinguent en travaillant moins que tous les autres. Et parmi eux, de nombreux pays europĂ©ens, dont la France ! DĂ©couvrez ci-dessous les pays au temps de travail annuel le plus bas Comme toutes les annĂ©es, ce top 10 des pays au temps de travail annuel le plus bas prouve que lâon peut travailler moins et mieux pour produire plus. En effet, les pays travaillant le moins sont souvent les pays les plus riches exception faite des Etats-Unis.Le temps de travail nâa donc pas toujours dâincidence sur la quantitĂ© de richesse produite. Il prouve aussi que le clichĂ© des Français travaillant moins que leurs voisins nâest pas ou plus une pays ont des points communs Tous situĂ©s en Europe, ils sont riches et dĂ©veloppĂ©s. CoĂŻncidence ? Et bien non, ils partagent un certain nombre de normes et de lois encadrant strictement le temps de travail. Ces pays partagent une culture prĂŽnant un Ă©quilibre entre travail et vie les pays de ce classement ont un autre point commun une baisse du temps de travail en 2020, souvent due Ă la baisse de la consommation des mĂ©nages, aux restrictions sanitaires et au recul de lâindustrie pays oĂč l'on travaille le plusLa France, patrie des 35 heures, ne fait pas partie de ce classement. Mais d'autres pays europĂ©ens s'y trouvent, tels que la Pologne, la Grece ou encore l'Irlande. Le graphique ci-dessous vous montre l'Ă©volution du temps de travail par habitant et par pays, de 2000 Ă 2020 La Russie ne figure plus dans le classement 2020, nâayant pas partagĂ© les chiffres du temps de travail annuel de ses habitants avec lâ Mexique, le Costa Rica et la CorĂ©e sont une fois de plus les pays oĂč l'on travaille le plus. Pourtant, il faut souligner que les 10 pays au temps de travail le plus Ă©levĂ© l'ont vu fondre comme neige au soleil en recul le plus important est attribuĂ© Ă la GrĂšce, dont les habitants ont travaillĂ© 11 % moins longtemps par rapport Ă 2019. Le secteur touristique employait 10 % de la main-d'Ćuvre totale de ce pays des Balkans avant la pandĂ©mie. Ainsi, qui dit restrictions de voyage et baisse du tourisme dit aussi baisse du temps de travail !Le classement des pays par richesseLes pays les plus productifs sont parfois aussi les plus...riches. Et oui, lâun ne va pas sans lâautre. DĂ©couvrez tout de suite le classement des pays les plus riches en 2020 PaysPIB en 2020 en dollars1Luxembourg118 359,502Singapour98 525,953Irlande93 612,174Qatar89 948,615Suisse71 352,356Brunei65 661,697Etats-Unis63 543,588NorvĂšge63 197,989Danemark60 398,4510Hong Kong59 237,67Le Luxembourg survole le classement. Et oui, ĂȘtre champion de la productivitĂ© n'Ă©tait pas suffisant pour notre voisin europĂ©en qui bat tous les nombreux pays asiatiques, dont Brunei et Singapour, font leur apparition dans ce classement des pays au PIB le plus Ă©levĂ©. Ă titre de comparaison, les PIB du Luxembourg et de Singapour sont plus de deux fois supĂ©rieur Ă celui de la France, qui s'Ă©lĂšve Ă 46 226, 95 $.La productivitĂ© par pays toutes les donnĂ©es de lâĂ©tudeVoici les dĂ©tails de notre classement de la productivitĂ© horaire par pays pour lâannĂ©e 2020 RangPaysHeures travaillĂ©esPIB annuel par habitant en dollarsRichesse créée par heure en dollars1Luxembourg1 427118 359,5082,942Irlande1 74693 612,1753,613Suisse1 49571 352,3547,724NorvĂšge1 36963 197,9846,165Danemark1 34660 398,4544,876Pays-Bas1 39959 228,8342,337Allemagne1 33253 694,3540,318Autriche1 40055 097,4639,359Islande1 43555 216,0338,4710SuĂšde1 42454 563,1238,3111Etats-Unis1 76763 543,5835,9612Belgique1 48151 968,1935,0813Finlande1 53151 089,7933,3714France1 40246 226,9532,9715Royaume-Uni1 36744 916,2332,8516Australie1 68352 518,3231,2017Canada1 64448 072,5829,2418Italie1 55941 839,9926,8319SlovĂ©nie1 51539 593,3126,1320Nouvelle-ZĂ©lande1 73944 251,7925,4421RĂ©publique TchĂšque1 70541 737,4224,4722Espagne1 57738 334,6124,3023Lituanie1 59538 734,7324,2824IsraĂ«l1 78341 854,9323,4725Estonie1 65438 394,9223,2126Portugal1 61334 495,9221,3827Lettonie1 57732 019,2220,3028Slovaquie1 57231 832,3920,2429Hongrie1 66033 084,1019,9330Pologne1 76634 264,7619,4031GrĂšce1 72828 463,7916,4732Chili1 72825 067,6913,7333Costa Rica1 91321 031,8210,9934Mexico2 12418 833,088,86Un certain nombre de pays ne sont pas prĂ©sents dans cette liste. Il sâagit des pays nâayant pas communiquĂ© leurs chiffres Ă l'OCDE et Ă la Banque que la productivitĂ© ?La productivitĂ© est le rapport entre la production et les moyens mis Ă disposition pour la crĂ©er. La production dĂ©signe ce qui est produit un bien, un service ou de la richesse tandis que les moyens sont les heures de travail ou encore les outils et machines la productivitĂ© par heure et par habitant permet de comparer la richesse produite. Ainsi, plus le rĂ©sultat est Ă©levĂ©, plus le pays est productif. Une heure de travail dans ce pays crĂ©e donc plus de richesse que dans dâautres. Plus le rĂ©sultat est faible, moins le pays est productif. Les richesses produites dans ledit pays sont alors productivitĂ© par pays Notre Ă©tudeNotre but est de vous dĂ©livrer des informations fiables et prĂ©cises. Vous Ă©clairer est notre mĂ©tier. Ainsi, pour vous aider Ă tout savoir sur la productivitĂ© en France et dans le monde, nous avons conduit une Ă©tude dĂ©taillĂ©e et approfondie. Voici comment nous avons procĂ©dĂ© Nous avons sĂ©lectionnĂ© les informations les plus rĂ©centes 2020 de deux sources fiables, lâOCDE et la Banque nous les avons mis en relation pour comprendre et dĂ©terminer le lien entre les heures travaillĂ©es dans le monde et la richesse produite, soit la productivitĂ© ce qui nous a permis dâĂ©laborer ce classement, en divisant le PIB par habitant par le nombre dâheure travaillĂ©es. La moyenne des heures travaillĂ©es correspond au nombre total dâheures travaillĂ©es en un an dans le pays temps plein, temps partiel et heures supplĂ©mentaires divisĂ© par le nombre dâactifs dans le pays. Seules les donnĂ©es de ces 34 pays ont Ă©tĂ© rendues publiques, ce qui explique que de nombreux autres pays nâapparaissent malheureusement pas dans ce donnĂ©es sont affichĂ©es en dollars. Pourquoi ? Car c'est la devise que l'OCDE et la Banque Mondiale utilisent. Nous l'avons gardĂ©e car le cours des devises change chaque jour, ce qui pourrait fausser les rĂ©sultats de notre Ă©tude. MaĂŻtĂ© a rejoint Expert Market il y a deux ans. Câest maintenant une vraie pro dans lâart dâaider les entreprises Ă sâĂ©quiper ! Quand elle nâĂ©crit pas dâarticles sur les CRM ou les meilleurs titres-restaurant, elle dĂ©couvre Londres. Vous la trouverez sĂ»rement au marchĂ© aux fleurs de Columbia Road ou Ă la table dâun bon restaurant.
IAXs. 92baj98r8s.pages.dev/192baj98r8s.pages.dev/38792baj98r8s.pages.dev/40892baj98r8s.pages.dev/14692baj98r8s.pages.dev/23392baj98r8s.pages.dev/43392baj98r8s.pages.dev/35592baj98r8s.pages.dev/550
heure en grĂšce par rapport Ă la france